Explaining project Mercy Trees

English

An unknown and colorful wonder…

Photographer? Impressionist? Illusionist?

All my senses are sharp during my wanderings through the woods. Searching for light spots between the trees, from the red golden setting sun. Looking for sparkling rays of dew and rain on the leaves. For the silver light in clearing foggy rags. And for the colors in breaking beams of light. All these reflections strengthen the graphs of ancient trunks. Intriguing shapes they must have. Silhouettes against the soft coulisse of their congeners. The roof of leaves should not be too close. Not too open. They are the first natural shutter of the light. The light let in by the leaves and trees is my working light. I keep on looking until I find the most characteristic forms. No time pressure, no deadline. The art of letting go. Only then, all of a sudden, comes the moment. The mercy moment. Then, found on intuition, I suddenly see my mercy trees.

Now I can start to work. Install the lenses of the Hasselblad/Sinar camera, specially constructed by me. Which order of lens parts strengthens the impression? There I switch from intuition to knowledge. Two, three clicks. At most. No endless shots, because deleting images at home, in the studio (“killing my darlings”) is nearly impossible. Not because of indecision, but because of their overwhelming beauty.

Am I a photographer? Graphic artist? Drawer of the light? Or impressionist? Intensifier of the visual suggestion? I myself had never been wondering about it (is that bad?) until an authoritative Parisian art critic called me ‘The First Impressionist in Photography’.

I don’t Photoshop. I create the fiction and dramatization with my unique old glass parts in my own styled camera, during the photographic process. Sometimes I call myself an ‘illusory realist’, because I let the comforting power of the beauty of the outside world saturate with the inner of the spectator. As long as the optical illusion is a view of my own wondering, of my own reaction on the reality, it is my self-expression. My work is my portrait. I still am that little boy on his belly in the grass, who’s eyes cannot hold off the light on the water in the ditch behind the house…

Deutsch

Ein Zauber des Lichts
und der Farben

Während ich durch den Wald streife, lasse ich meine Umgebung auf mich einwirken. Ich suche zwischen den Bäumen nach Spuren vom Licht der untergehenden Sonne oder auch nach Lichtreflexen auf dem regennassem Blatt.

Wo sehe ich Grautöne von aufsteigenden Nebelschwaden?

Der Baumstamm muss schön geformt sein, die Äste und Blätter nicht zu dicht, langweilig oder zu voll. Immer wieder aufs Neue fasziniert mich das Licht.

Ständig auf der Suche. Ich probiere ruhig zu bleiben. Nehme mir alle Zeit. Und finde, was ich suche.

Was für eine Erleichterung. Ich bin glücklich. Ich habe es gefunden.

Jetzt muss ich die verschiedenen Teile meiner Hasselblad-Sinar-Kamera zusammensetzen. Welche Reihenfolge der Linsen liefert das gewünschte Resultat?

Nicht zweifeln, sondern die richtige Wahl treffen.

Sind Komposition und Lichtreflexe nach Wunsch?

Ich mache meistens nur wenige Bilder von einem bestimmten Motiv. Es ist nämlich im Nachhinein ziemlich schwierig, die beste Aufnahme zu wählen, nicht aus Unsicherheit sondern wegen der überwältigenden Schönheit der Aufnahmen.

Was für eine Schlepperei mit meiner Fotoausrüstung! Ich habe viel Respekt vor Ansel Adams bekommen. War er nicht mit einer noch größeren Ausrüstung unterwegs?

Auf der Suche nach einem neuen fotografischen Bild: ich probiere eine fotografische Bildsprache mit einer anderen Aussagekraft zu entwickeln.

Darum breche ich mit der Tradition. Ich bin auf der Suche nach Erneuerung. Wohlüberlegt.

Ich will nicht nachdenken, ob das Bild noch schärfer eingestellt oder ob es im Nachhinein mit Hilfe von der Bildbearbeitung optimiert werden kann.

Ich möchte in der Art und Weise fotografieren, wie die Impressionisten ihr Suchen erlebten und realisierten. Die Impressionisten versuchten in ihren Gemälden die Farben des Lichtes darzustellen. Diese Faszination verbindet mich mit den Impressionisten. Das Licht, das ständig anders ist, anders in der Wechselwirkung zwischen Licht und Schatten, das Licht, das andere Farben auf die Gegenstände zaubert und sie manchmal weich zeichnet, manchmal hart.

Gleichzeitig fühle ich mich aber auch verwandt mit den Expressionisten. Was empfinde ich, wenn ich im Wald auf der Suche bin und das Licht und die Stimmung mich bezaubern? Dieses Gefühl möchte ich in einem Bild fangen. So wie die Expressionisten mit den Farben und Formen ihrer Malereien ihre Gefühle auszudrücken versuchten, so möchte ich meinen Gefühlen Ausdruck verleihen mit den Farben und Formen meiner Fotos. Diese Suche nach einer Ausdrucksform für meine Gefühle, verbindet mich mit den Expressionisten.

Ich möchte mich weiterentwickeln in der Fotografie. Immer freier und aus einem tiefen und leidenschaftlichen Gefühl heraus möchte ich fotografieren.

Bin ich ein Expressionist oder ein Impressionist? Das ist nicht wichtig, solange meine Bilder eine getreue Wiedergabe sind, wie ich die Wirklichkeit erfahre. Ich fühle mich mit beiden Kunstströmungen verwandt. Ich möchte mit der tröstenden Kraft der Schönheit die Außenwelt mit der Innenwelt in Einklang bringen. Meine Fotografie ist das Sichtbarmachen eines Traumes, in dem ich mich sozusagen selbst porträtiere und in dem ich noch immer der kleine Junge von früher bin, der auf dem Bauch im Gras liegt und die Augen nicht abwenden kann vom Spiel des Lichtes auf der Wasseroberfläche einer Gracht.

Ich versuche meinem Gefühl zu folgen und staune über das Resultat. Ich bin glücklich und zufrieden.

Ich nenne das Motiv meiner Faszination: Trostbäume.

Hans van Ommeren
France / Alles sur Dordogne 28. August 2013

Ubersetzung aus NL: Maria Margraf

Francais

Un étonnement inconnu et chatoyant

C’est de l’époque où j’errais dans les bois que date l’éveil de mes premières émotions. A la recherche entre les arbres des raies de lumière dorée du soleil couchant, des taches brillantes de pluie sur les feuilles ou dans la grisaille des pans de brumes qui se dissipent.Il faut que les troncs aient des formes inhabituelles. La canopée pas trop dense, trop massive, trop mono-tone. Comme toujours, c’est la lumière qui me fascine. Chercher encore. Rester calme.  Ne pas penser au temps qui passe. Et trouver. Le soulagement, l’instant de bonheur : ça y est, j’ai trouvé. Alors commence l’assemblage des différentes parties d’objectifs entre les appareils photographiquesHasselblad et Sinar que j’ai montés moi-même. Dans quel ordre de montage ces lentilles de verre vont donner le résultat souhaité ? Ne pas hésiter, prendre les décisions justes et les plus fortes. Sans perdre de vue la composition et l’éclairage.

Généralement, je prends peu de clichés du même sujet, le choix du meilleur devenant  plus tard terriblement difficile. J’ai du mal à choisir, non parce que j’hésite, mais à cause de leur saisissante beauté. Quel trimballage avec mon appareil photographique. Intérieurement, j’ai fini par respecter profondément Ansel Adams. Ne se baladait-il pas dans la nature avec encore plus de matériel? Ma quête d’images photographiques inédites n’est pas de reproduire  ce qui existe déjà, mais de photographier avec le cœur. Rompre avec la tradition. Renouveler. Délibérément.

Ne pas chercher à savoir si l’image peut être plus précise ou si le résultat sera meilleur après retouches. Mais photographier comme travaillaient les impressionnistes et réaliser ce qu’ils cherchaient. Progresser dans la photographie. Avec de plus en plus de liberté et porté par la passion. J’observe et suis mon instinct. J’ai réussi. C’est pour cette raison que j’ai nommé les objets de cette fascination « Arbres Consolation ».

Impressionnisme

L’impressionnisme est un mouvement pictural qui, un jour, a quitté les sentiers battus de l’art. La nouveauté naît de l’intensité des couleurs et du choix des détails. Les impressionnistes choisissent leurs sujets dans leur environnement immédiat  comme les paysages, les portraits ou des scènes du quotidien. Leur reproduction énergique, spontanée et mouvante en a fait des vérités instantanées. Ils traduisent la mobilité des jeux de lumière sur les choses, les impressions fugitives,et créent ainsi  une atmosphère éphémère  et tranquille. Ils ont écarté les couleurs sombres de leur palette et les ont remplacées par des couleurs primaires, par des traits de pinceaux bruts et une application pâteuse de la peinture. Il en résulte une reproduction simpledes formes dans les paysages et les intérieurs  où l’accent est mis sur la lumière, l’eau et l’air, inondés de soleil et dynamiques. Ces artistes cherchaient à traduire leurs sensations visuelles, loin d’une problématique ou d’un message.

Expressionnisme

L’expressionnisme se différentie par une force d’expression violente stylisant la réalité de façon souvent brutale. Les émotions et le vécu sont représentés dans une vision déformée et une explosion de couleurs, sans autre but que d’accentuer la force d’expression. Alors que l’impressionnisme reste fidèle à la perception de la réalité telle qu’elle s’impose à l’artiste, dans l’expressionnisme la représentation de cette réalité sert seulement à exprimer un monde émotionnel angoissant. Ainsi, la relation avec la réalité physique s’estompe, jusqu’à parfois disparaître complètement. C’est ce qui a permis l’apparition d’innombrables formes nouvelles. Il n’existe qu’une seule loi dans l’expressionnisme : qu’il n’y a pas de lois et qu’aucune loi ne peut être imposée.

Le Réalisme illusoire

Avec mon appareil photographique je recueille l’émotion dans l’image de la nature. Suis-je un expressionniste ou un impressionniste ? Cela n’a aucune importance tant que l’illusion d’optique exprime fidèlement  la réalité telle que je la ressens. Je pense avoir un lien de parenté avec les deux. Je suis un réaliste illusoire qui, grâce à la force consolatrice de la beauté, réunit le monde extérieur et le monde intérieur. Ma photographie n’est, à vrai dire, que la représentation d’un rêve, qu’un autoportrait, car je suis resté l’enfant d’autrefois qui, allongé dans l’herbe sur le ventre, ne pouvait  détacher ses yeux des jeux de lumière à la surface d’un fossé de ferme.

Gerrit Luidinga

Traduction: Simone Mutsaers